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Le bébé d'Helene et Rémy

4 février 2010

la naissance de julia

Tout commença le mercredi 27 au soir. Je suis épuisée, rétamée par les nuits pourries générées par le manque de place (lit de 140 + chat + chéri+ robidou). Je demande gentiment à chéri de dormir dans la chambre du bébé, sur le canapé lit, me laissant le grand lit pour moi toute seule. Il s'exécute de bonne grâce, mais j'en suis limite à pleurer quand il me dit bonsoir...
Le matin du jeudi, je me réveille vers 7h15, je sens comme un truc chaud entre mes jambes, ça coule. Mon premier réflexe est de me dire « ho noooon » (parce que j'aurais bien dormi plus!!). Je me lève, ouvre la porte de la chambre de bébé où dort chéri, et là flouuuutch ça coule terrible, ça mouille par terre, l'horreur... je lui dit (surement d'une petite voix) qu'il faut partir... il se lève, me fait prendre une douche, je jette au hasard des trucs dans ma valise pas finie, je prends ma douche en tremblotant, je met des fringues (pas de pantalon parce que ça couuuule encore), j'appelle le 15 qui me disent de venir tout de suite, je met un pantalon, une protection (qui sera flinguée en 30 secondes), je prends une grande serviette que j'étale sur le siège, en avant! Chéri est calme mais en apparence seulement...
On arrive à l'hôpital, direction les salles de naissance. Une sage femme me prend en charge, teste si c'est bien du liquide (oui, ça en est), puis tâte mon col : tout fermé, postérieur, pas mur quoi Sad
On me mets dans un chambre de prétravail.
On me mets sous monito (je déteste ça, ça fait mal, mais j'aime entendre le son du bébé)
Plus tard, après un monito avec aucune contraction, on m'autorise à manger. Je sens que c'est mauvais signe, et oui : on me laisse comme ça, à 19h j'aurais des antibiotiques et un tampon de prostaglandine pour générer le travail. Je me dit que je suis partie pour accoucher dans la nuit ou vendredi matin, pff ça m'agace!
Je passe donc mon jeudi après midi dans des situations inconfortables, avec quand même des petites douleurs, et un global ras le bol. Lors de la pose de mon tampon, vers 19h, mon col est toujours fermé à double tour, mais ma poche toujours rompue...
On me met alors sous monito pendant 2h, avec interdiction de manger. Je crois que je vais écorcher les soignants (surtout celle qui m'a posé le tampon, grrr), mais je reste stoïque. Enfin je tente. Vers 22h30, on m'apporte mon repas, gloire joie et félicité, repas d'hôpital peut-être, mais repas quand même.
J'ai de plus en plus mal du fait du tampon, j'ai du mal à m'endormir... Il faut savoir que je suis toujours dans la zone des salles de naissance donc j'entends les bébés qui naissent, et je vois les mamans qui passent avec eux pour aller vers leurs chambres... Je suis dégoutée!!
Je dors de 1h à 5h environ, puis je somnole jusqu'à 7h30 où arrive ma sauveuse : « ma » sage femme, celle qui me fait de l'acupuncture, qui est gentille à l'écoute et tout, Florence!! Elle blague avec moi sur le fait que je soit là (on avait rdv dans l'après midi) puis m'examine doucement. Ça n'avance pas vite, elle évoque la pose d'une perfusion pour déclencher les contraction, mais ne me dit pas quand. Je reste dans l'expectative, et c'est parti pour un nouveau monito (qui n'a pas compris que je déteste ça??)
Vers 16h (oui entre temps j'ai fait une bonne sieste, une douche, un repas hôpital, il neige dehors...), Florence vient me faire de l'acupuncture afin d'aider le col à s'ouvrir. Peu de temps après je perds mon tampon (aux toilettes, ouppps) mais je ne m'en rends pas compte. Au monito il y a de légères contractions, ce qui m'ennuie : j'aimerai presque avoir mal.
Le soir, changement de sage femme. Florence m'a conseillé d'en « mettre un coup » dans la nuit, et dit qu'elle m'accoucherais le lendemain si tel était le cas. Heu oui d'accord, mais je contrôle pas tout Wink
la nouvelle sage femme me repose un tampon mais sans m'examiner. Je suis un peu dans le flou, on re monitote 2h, grrrr... mais j'ai le droit de manger (mystères des soignants...) mais c'est moins bon (24h et je me lasse...)
J'ai quand même de plus en plus mal. Vers 23h je rereperds le tampon. Sage femme de nuit arrive, je lui dit, elle m'en repose un... devinez... ouiii, encore un monito de 2h!!! Je râle, mais c'est la procédure...
Fin du monito vers 1h45 du matin, je souffle, j'ai mal, je dors (si on peut appeler ça dormir, j'ai des phases de sommeil de 20 min avec des réveils de douleur, pas glop)
A 4h, je suis totalement réveillée. J'ai mal. J'appelle, mais on me dit qu'on ne peut rien me faire. Ok, tout le monde apparemment attends demain pour me poser cette foutue perfusion qui apparemment fait bien douiller (du coup je rationalise les douleurs que je ressent en me disant que ce sera pire après)
Vers 5h, j'ai un sensation très étrange, comme si un truc appuyait fortement à l'intérieur de moi. Aïe.
Entre 5h et 7h, très très mal, très très souvent, je me lève, je trottine, je crie un peu aussi, je m'assied sur la ballon, je me tourne, me contorsionne, pffiou, et, me dis-je, ça va être pire avec la perf!! Vivement la péri.
Vers 7h, on me remonotite « avant toute pose de perf ». Ok, je suis groggy, je bois un peu, je me sens comme Rocky qui viendrai de taper dans de la viande congelée pendant des heures (mais avec mon bas ventre)
7h20, ça va pas du tout (désolée ça va être cru) j'ai hyper hyper envie d'aller à la selle, j'arrache le monito (mon sens des convenances m'interdit de faire ça sur un lit dans une salle de prétravail, nan mais) et je m'assied sur le trône (ouaip, même les ladies font caca) mais là... c'est pas normal, la sensation s'atténue. Bon j'ai encore mal, je me retourne difficilement dans la chambre, avec le monito tout en vrac, il va bipper, donc alerter les gens, c'est bien.
Là arrive... Florence!! Ma mienne sage femme à moi que j'ai!!!
Elle me fait un toucher vaginal.
Elle me regarde dans les yeux et me dit « vous êtes totalement dilatée, on va accoucher! »
Je ne dois pas réagir trop.
Elle me regarde d'un peu plus près, me dit «Vous êtes à 10cm. Ne vous inquiétez pas, ça va bien aller. Vous allez accoucher ce matin, on va tout de suite en salle de naissance. On va prévenir le papa. Ça va bien se passer. »
Moi je réagis seulement, je bafouille « Mais j'aurais pas de péri? Mais je vais accoucher? Mais où on va? Et mes affaires? Et Rémy? »
J'ai les jambes qui tremblent, tout qui tremble d'ailleurs!! je me traine en salle d'accouchement, elle me laissent faire passer une contraction en étant comme bon me semble : à savoir debout, penchée en avant, jambes écartées, envie de pousser, en fait c'était pas envie d'aller à la selle non!! mais bel et bien la tête du bébé qui se faisait une belle place. Je saignote, beuh.
Je monte sur le lit, je tente sur le coté pour une autre contraction, mais j'étais pas très confort, et puis on me dit qu'ils ont appelé le papa, qui arrive dans 5minutes. Florence et la puéricultrice installent les trucs pour mettre les jambes (je sais pas le vrai nom?), rabattent le bout du lit, mettent des trucs sous mes fesses, du plastique, des machins étanches, des alèses, me rebranchent à une perf (j'ai du à un moment réclamer des calmants, ce qui les a fait rigoler, elle m'ont surtout dit que ce serait pas long)

Et là... arrive le grand moment... ELLE va naitre!!!
Rémy est arrivé, un peu tout blanc (la sage femme lui donne un sucre), il aura donc tout vu de mon anatomie Very Happy...
On m'installe en position gynécologique, que je trouve très confortable. On m'indique les poignées pour m'agripper pour pousser. On me dit de pousser quand j'en ai l'envie. Une contraction arrive, je pousse........ je hurle aussi, c'est pas très malin parce que ça bouffe plein d'énergie. Je souffle. On me dit que la tête du bébé est là. Je suis impressionnée!! il doit être 7h55, ça fait même pas 30minutes que je sais que LE moment est arrivé!!
Je pousse, je pousse, le tout sur 5 contractions à peu près. Je sens que ça progresse en moi, que je ne peux plus faire « reculer ». Et là on me dit « ne poussez plus!! » je sens bien la tête du bébé qui est passée, je sens qu'on retourne quelquechose, c'est surement... haa plop, plop, oui les épaules, et puis pfuiiiiit, tout le bébé est tiré hors de moi, quelqu'un coupe le cordon (pas Rémy il était trop tremblotant je crois) on me pose MA FILLE sur moi. Elle ouvre un oeil, puis l'autre, crie, oui elle est née!! Il est 8h07, les minutes sont longues...
j'évacue le placenta (sensation très bizarre ce machin qui passe), Florence me recouds (petite déchirure, et oui)
La puéricultrice récupère le bébé, Julia est en pouponnière un court instant... elle fait 2kg510, 46 cm, elle est encore toute froissée, elle sent bon le bébé, elle est mise en peau à peau avec moi. Après environ une heure, elle prends son premier biberon, et reste sur les genoux de son papa, tout rouge d'émotion, avec qui le contact par le regard est magique...

JULIA est là!! Toutes les 48h de douleurs, d'attente, d'agacement, ce n'est rien par rapport à ces trois mots : Julia est là!!

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3 novembre 2009

Tu t'es vue quand tu manges??

Je sais, un mois sans bloguer, surtout quand mon blog est supposé me « suivre » durant toute ma grossesse, c'est balot. Mais pendant ce mois j'ai fait plein de trucs sympas, comme partir en vacances et me rendre compte que gonfler mon ventre et tenir mon dos en rentrant dans le métro était le seul moyen de m'obtenir un siège, et encore, pas toujours (dans le bus ici je demande carrément aux collégiens de dégager...), j'ai aussi fait la merveillllleuuuuuse deuxième écho, et je suis désolède, mais les échos moi ça me gonfle, même si on voit son p'tit bout... et oui, je le réaffirme, ma fille sera la plus belle du monde. Fait aussi le test de glucose trop dégueu ou la torture du sixième mois : on te fait boire (à jeun hein) 75gr de glucose dans 200ml d'eau avec un parfum de paic citron, puis faut attendre deux heures et là on te fait un prise de sang (après la première qu'on se fade avant de boire le truc dég', super la vie).

Sinon, je m'empiffre.

Sans déconner, je mange.

En fait non, je mange pas, j'ai faim. En rentrant du boulot vers 16h30 (je bénis l'administration et sa politique de une heure de moins de travail par jour), j'ai faim. Ma douce sage femme m'ayant recommandé de faire une gouter (ouais, j'ai droit au gouter des z'enfants), je mange. En général du pain et des babybel (cré cré bon), et puis ho tiens, il reste du choco aux amandes, Chéri n'a pas ruiné la plaquette, ho pis le quignon de pain se sent seul... il est sec, faudrait un autre babybel... du beurre? Résultat des courses, en général vers 17h45 quand Chéri rentre, j'ai déjà fait un petit festin et quand il me dit qu'il a faim et que ce soir au diner il trouvera ça bon de manger du risotto, et puis de la viande, et puis du gâteau, de la glace que sais-je, en général ma réponse se limite à un regard nauséeux et un petit « on verra hein ».

Mais le drame ne se limite pas au gouter orgiaque. S'arrêter faire une pause pipi sur une autoroute (quasi obligatoire, mademoiselle a découvert les joies du tamtam in utero) est aussi l'occasion de passer à la boutique à cochonneries sucrées... Bon je limite en prenant un Yop ou... Ha non, les cookies ne limitent rien du tout. C'est terrible. De même, la pause café au bureau est l'occasion de célébrer mes retrouvailles avec le Kiri avec du pain, et mes collègues se foutent de moi. Je peux même avouer un pot de nutella! Petite taille, mais qui y est passé en moins d'une semaine.

À coté de ça, je suis très sage au déjeuner et au dîner : mes desserts sont en général un yaourt, un pamplemousse (si ces petits rascals se laissent découper sans me sauter dessus, le jus dans les yeux ça pique) . Je mange de la viande, des légumes, de la salade, des féculents... je tente d'être une bonne gestante, prévoyant même de sauter l'étape foie gras et saumon fumé à Noël. Je sais c'est héroïque.

Je vais demander à en avoir à ma sortie de la maternité. Avec un verre de gewurtz.

Ce qui manque ne manque pas sur le moment, mais à la longue, c'est peu aisé. J'ai recemment senti le verre de vin de mon aimé à une soirée, et je gueule même pas si il ouvre une canette de bière un soir de foot. Je hume. Pareil pour le saumon fumé : le blini tout seul, c'est tristoune, et puis un truc d'une si belle couleur, c'est rageant de pas le croquer. En remontrances nous n'avons jamais autant mangé de papillotes de saumon, il paraît que c'est plein d'oméga 3.

Tant de bouffes peu hypocaloriques ont forcément une conséquence : j'ai légèrement grossi.  Mon ventre, bon je m'y attendais, est vraiment remarquable. Je n'ai pas vu mon endroit secret des dames depuis la mi octobre (enfin, sans avoir à me pencher) et je me dis de plus en plus que mes pieds vont disparaître. Et çe ne me fait pas peur!

Malgré ce petit gain de poids, je ne me trouve pas grosse. Je trouve ça harmonieux, joli, et pour tout dire, je m'en balance un peu : en plein hiver, sur une nana enceinte jusqu'au menton (oui mon visage aussi a grosse), qui va voir mes kilos? Personne! Ou tout du moins, personne ne fera la remarque.

Le seul truc c'est ce fameux test de sucre... j'attends le résultat pour savoir si ma vie va consister à manger des yaourts natures ou si je peux saliver en pensant à ma boite de chocolats de Noël.

Oui, ça je ne m'en priverais jamais!

2 octobre 2009

La communauté des baleines

Quand une femme (vous, moi, n'importe qui) tombe enceinte (expression d'ailleurs relativement tout à fait moche : comme si c'était le hasard, pouf, un coup de (ha non pas de baguette magique) coup du sort donc, et ayééé on est gestante... alors que c'est voulu, calculé, préparé souvent...), et bien la gestante nouvelle voit s'ouvrir sous ses yeux émerveilles un monde miraculeux, celui de la communauté des baleines. Nous devenons toutes des « femmes enceintes », estampillées, marketées -envers et contre tout-, futures mères (ou mamans, mot tellement plus meugnon distillé en permanence), avec la foule de produits et de commerciales amitiés qui en découlent.

De fait, un commerce spécifique entoure cette courte période : les crèmes anti vergetures qu'on nous fait prendre pour des miracles, les vêtements déjà évoqués, les bouquins utiles ou futiles, les gadgets sensés rendre notre vie extraordinaire... bref, tout un commerce, avec des prix plus élévés, parce que c'est connu, une femme enceinte c'est émotif et inquiet, et ça veut peut-être dire un peu con dans la langage marketing, parce que dieu que tout est cher!!

Mais, au delà de ces rives ou fleurissent les tiroirs caisses, il existe une autre forme de communautarisme spécifique à cette période de la vie : les autres femmes enceintes et/ou jeunes mères. Mon bidou ne s'apparentant décidément pas à un excès de bière, certaines femmes, et surement des hommes aussi, commencent à me demander « c'est pour quand? ». Personne ne m'a encore touché le bide, dieu merci, mais dans des endroits aussi incongrus qu'un resto asiatique, un bar à cocktails où je me bourrai de sprite, un magasin de déco, un monop, et même au boulot (oui mes collègues savent pour le polichinelle mais pas d'autres gens qui viennent juste parfois), on me pose la fameuse question « et c'est pour quannnnd??? ».

Le plus marrant et émouvant étant au resto chinois, où la serveuse était toute contente de me dire qu'elle était elle aussi enceinte, de trois mois. Avec ma copine, on s'est regardées : cette dame devait faire un petit 36. Moi je crois que je dépasse Carlos en tour de ventre. Bon, peut-être Carlos jeune, mais vraiment, c'est flagrant, je n'ai plus de taille. Mais ses yeux pétillaient, elle était contente, elle rencontrait une autre femme enceinte... Ça nous faisait un point commun! Les jeunes mères sont plutôt des tiroirs à idées, à bons plans, à dédramatisation... Sœur, collègues, rares copines, si on leur demande le méthode pour se débarrasser des douleurs ligamentaires, des nausées, quelle est la meilleure marque de couche, comment faire des lingettes lavables, pourquoi – comment utiliser une sucette/une veilleuse/un humidificateur, elles savent répondre. En général. Sauf quand elles ne savent pas.

En dernier lieu, il y a les communautés virtuelles, les forums de femmes enceintes. C'est mon Barnum à moi, on trouve des ahuries, des sages, des menteuses, des sincères, des dures et rudes, trop de langage sms... Quand j'ai appris que je devais faire une amniocentèse cet été, que j'étais désampérée , ces baleines virtuelles m'ont été d'un grand secours. Un petit « comme ça va aujourd'hui? Ils sont chiens de te faire attendre si longtemps!! tout ira bien ma belle », ça a été plus efficace que tous les biscuits du monde (pourtant bon, je me suis pas retenue...). Maintenant, j'y ai trouvé des copines, et on rigole.

Dicton de la maxime de fin de post : femme enceinte, tu n'es pas seule!! Rejoins la mafia des gros bides, tu verras, à part deux trois trucs pourris, c'est chouette (rectif. : en fait c'est plutot 10/15, les trucs pourris. Ou un chouilla plus.)

25 septembre 2009

Hormones mes amies

Si vous avez lu mes précédents articles, vous avez vu à quel point la grossesse est un moment de la vie amusant. L'épanouissement global, un choix vestimentaire affriolant, et je vous parle même pas du bide qui déborde et fait que tout laçage de chaussure devient une affaire sérieuse. Et encore, je n'en qui qu'a quatre mois et demi! Mon physique n'est pas encore mon sujet de lamentations favori. En revanche, la nature a fait un truc vachement bien pour te rappeler que ton corps change (et que ce n'est pas sale) : les hormones. Les fameuses, débattues, prêtes à sortir le cliché, Hormones de Grossesse.

Bon je ne vous fait pas de démonstration scientifique parce que je ne suis pas une scientifique, mais je peut vous démontrer par a+b que, à nouveau, c'est (un peu) de la belle arnaque. Non pas que je veuille décourager les futures femmes enceintes (et leurs mecs compréhensifs) mais à moi elle m'en font voir un peu de toutes les couleurs.

Tout d'abord, la fatigue et le confusion générale. Dr House ne dirait pas mieux : je suis toute confusionnée. Parfois, j'ai envie de remettre le dentifrice au frigo. Il y a un instant, je ne saivait plus vraiment comment écrire dentifrice, j'allais mettre dantifrice, et en y repensant je trouve que ça a de la gueule. La fatigue me prend en général vers 10h45, quand je baille à gorge déployée dans mon open space de province (oui je sais on fait difficilement plus triste), et que mes collègues se regardent d'un air entendu « la petite, elle est fatiguée, elle devrait se reposer ». Mais je ne fait que ça!! Mes nuits font facile 9h, et parfois 12 le weekend... pourtant je baille régulièrement. La solution s'appelle kinder bueno, babybel ou petit écolier, mais ce serait vicieux.

Ensuite, il y a les sautes d'humeur. J'ai lu qu'il était totalement normal d'alterner moments de joies et de dépression. Ok, j'aime Laurence Pernoud mon guide mon mentor, mais elle aurait pu dire que les moments de joiens consisteraient à ricaner bêtement devant la télé et que les moments de déprime seraient constitués de cette même télé et des même programmes, mais avec des grosses larmes coulantes. Le pire étant qu'en général, dix minutes après un gros chagrin, je me tourne vers mon chéri (plutot sympa avec moi car je suis très agaçante dan ces moments là je me doute) et je lui dit « non mais j'ai vraiement été bête de pleurer pour le procès clearstream/une manif dans une entreprise/la naissance d'un bébé orang-outang ». Hahaha. J'ai aussi pleuré pour un retard de courrier, rigolé comme une baleine (que je suis) devant un mail pro tout ce qu'il a de plus sérieux, ri et pleuré aux toilettes, ri quand deezer m'a sorti une chanson particulière en fonction aléatoire, pleuré à la vue de mon tas de linge à plier (heu non ça c'est métaphorique...) bref des trucs vraiment très très bêtes. Mais que voulez vous, pour l'instant je peux blâmer les hormones, dans 4 mois et demi on cherchera un trouble bipolaire (Dr House à l'aide!).

Sinon, sachez de Mademoiselle va bien, qu'elle bouge, qu'elle apprécie les petits écoliers susnommés, et qu'elle me récompense d'ailleurs en devenant de plus en plus volumineuse. Dans quelques semaines nous avons rendez-vous avec un échographe. Vous croyez qu'on va voir si elle a les yeux bleus?? Ou bien les cheveux châtains tirant sur le roux? Non, et c'est ça le mieux : Elle reste mystérieuse...

13 septembre 2009

Fashion, fashion, fashion!!

     

Voilà, vous êtes enceinte. Vous commencez par le dire autour de vous : les gens sont en général contents, ou pas. Nous c'était contents et surpris souvent... Il faut dire que je suis souvent la première des copines a pondre ; donc je ne peux pas vraiment bénéficier des conseils avisés – et parfois totalement non sollicités. Merci cependant aux trop rare jeunes personnes de ma connaissance munies d'enfant petits, leur aide est précieuse. 

Donc, la grossesse et ses joies sus-évoquées m'envahissent. Et puis, soudainement, au moment de la rentrée, une doute m'envahit au moins tout autant. Comment vais-je m'habiller? J'ai passé l'été dans mes trois jupes h&m à ceinture élastiquée (pas en même temps, je les lave), sans jamais me demander de quoi demain sera fait, à manger des mister freeze sans m'épiler les gambettes. Le bon temps!! Là, au travail, je pouvais difficilement faire de même (on a pas de congélateur au bureau), et puis, ma région d'adoption, le Franche-Comté, n'est pas vraiment réputée pour ses températures tropicales (ou alors juste une fois, vers le 8 aout 1984, mais bon c'était il y a longtemps.)

Remplie d'une confiance en moi que je ne me connaissais pas, j'entreprends d'arpenter le net à la recherche de vêtements de grossesse. Rien que le nom... enfin bref. Petite fille, je me souviens avoir très souvent utilisé une robe de grossesse de ma maman comme déguisement : elle avait une belle couleur rose tirant sur le prune (je dirais framboise), des petits pois blancs, et même sur une enfant de 8 ans, était très confortable. Tu penses bien que je ne m'attendais pas à trouver le même trésor dans les supermarchés de la fringue moderne, et pis au plus, en raison du climat susmentionné, il n'était pas question que je me sape en robette.  Kiabi, Vert Baudet, Halle aux Vêtements, jamais je ne pensais passer vos portes (mêmes virtuelles), ben ayé, c'est fait. Vous êtes les rares magasins proches de moi géographiquement à vendre de la fringue pas chère pour femme enceinte, et pas cher, j'aime ça. Parce que ce vêtir enceinte c'est prendre conscience que les achats que l'on fait ont une date de péremption à échéance rapide : le jean ne se reportera pas, les teeshirts non plus.

Parlons-en des teeshirts!! Très souvent, l'industrie textile trouve que c'est une très bonne idée de créer, puis de vendre, des teeshirts pour femme enceinte avec des trucs à lire dessus. Les plus soft arborent un sobre « don't touch » sur le devant, d'autre encore « c'est pour... » suivi d'un nom de mois (bien bêta quand l'accouchement est un tantinet prématuré ou retardé) , d'autre encore « maman + papa = moi » (au cas ou quelqu'un ne saurait pas comment on se retrouve comme ça...), ou « plein d'amour » ou « futur maman épatante », « bébé parfait », « c'est une fille/garçon » ou « attention fragile »... le tout généralement en police niaise, et dans des couleurs guimauves.  Inutile d'en dire plus, je suppose que vous avez compris ma légère détestation pour les stylistes responsables de tout ça. Si il y a des nanas qui en portent, bonne chance à elles.

Sinon, les pantalons de grossesse sont tout simplement formidables. Les jeans de Kiabi ou la Halle, avec d'énormes élastiques devant? Je me demande comment j'ai pu vivre sans avant. Franchement, une envie de pipi pressante? Hop, le jean se retire en une seconde. Une visite chez le gynéco (il faut se déshabiller, remember.)? Pareil!! Le soir pour se mettre en pyj? Même pas besoin de se lever du canapé. Bref, le pied. Bon après ils ne sont pas vraiment glamour, et peuvent faire peur à mon amoureux ou à toute personne qui étend le linge (moi incluse), mais il remplissent tellement bien leur fonction : me permettre d'avoir une vie professionnelle et sociale normale en apparence, terriblement confortable en réalité. Avec des petits hauts insoupçonnables (= sans messages) de chez Vert-B, je rocke le style femme enceinte sans faire trop maman hébétée. Une prouesse! Parce depuis quelques temps, l'idée même d'un zip devant ou d'un ceinture me faisant marrer, mais de douleur. 

Afin de finir dignement ce billet, une maxime. De moi. Ça dit « jean ou pantalon à gros élastouc devant?? c'est laid mais moi contente ». Bon ça ne rime pas, mais ça résume très bien!

 

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5 septembre 2009

La grossesse, c'est formidable!

C'est mon premier « vrai » post sur ce blog. Pourtant je suis déjà à près de 4 mois pleins de grossesse! Je suis déjà en état de gros-bidou-ation avancé (genre, je ne mets que des trucs avec taille élastouc ou spécial femme enceinte (rhaaa quelle horreur, avec des tailles élastiques énaurmes!)). Je mange du chocolat en guise de dessert et je trouve ça très bon. Je suis tout à fait capable de sortir sans clés, sans sac, et sans l'impression d'avoir oublié quoi que ce soit avant le milieu de la rue. Je suis autant capable de ne pas arriver à suivre « un diner presque parfait » parce que c'est trop compliqué, donc de m'endormir devant. Fantastique je vous dis!! Tellement que ça? Oui. Une femme enceinte c'est heu-reux, c'est bien connu.

 

D'ailleurs, récemment, une amie nullipare (qui n'a donc pas de bébé) m'a dit « Là, logiquement, ça doit être l'épanouissement total, non? » . Je me gausse. Je ricane. Je me marre même franchement!! Epanouie, la future mère? Que nenni!

 

Revue de paquetage : la future mère se fait prendre du sang tout les mois. De l'urine aussi, pour faire bonne mesure. Elle se demande si les résultats seront normaux. Elle flippe forcément si un chiffre est en dehors des clous. Elle est subséquemment plus forte que tout le cast d'Urgences en nfs-chimie-iono. Le femme enceinte doit, parfois, donner un peu plus de soi et céder à la science un peu de liquide amniotique. Super épanouissant! La femme enceinte, surtout primipare (comme Jeanne Mas, c'est le toute première fois), se demande si tous les trucs qu'elle ressent dans son corps (glouglous intestinaux divers, tiraillements dignes d'un alpiniste tout juste revenu d'une cordée sur les cimes de l'enfer, nausées genre j'ai bu du Malibu coco toute la nuit et j'en ai repris au petit-dèj, prise de poids digne de Karl Lagerfeld dans les années 90...) , donc si tout ça c'est normal, dangereux, pas grave... La femme enceinte n'a jamais autant scruté ce qu'elle mange et ce qu'elle boit. Le fromage? Toujours douteux. La charcuterie? Accusée d'office. La viande? Si il reste un peu de rose, c'est même pas la peine. Les boissons? À choisir avec la sagesse d'un moine bouddhiste...

 

Je le sais, certaines futures mères ne sont pas du tout stressées, mangent de la choucroute, boivent du cidre (pas en même temps je l'espère), gargouillent à foison et ça les fait rire, vomissent en souriant. À ma grande non-stupéfaction, moi moins. Le doute, les suées mentales (cad que je me suis pris la tête) m'ont envahis tout le long de ce premier trimeste, qui s'apparenta bien à un retour de la campagne de Russie à pied avec en plus une chanson de Lorie dans la tête. Ah oui, parce que souvent, la femme enceinte est totalement étourdie. Quoi je l'ai dit plus haut? Vous voyez.

 

Donc, les filles (et les gars), être enceinte pour l'instant c'était pas le pied. Et puis, jeudi dernier, lors d'une banale visite médicale (oui la femme enceinte se désappe très facilement devant son gynéco), je l'ai revue. Ben vous savez quoi? Qu'elle est belle, ma fille!! Et, ça, c'est le fameux épanouissement. Il est là, dans les quelques secondes volées à la froide réalité médicale de l'échographie, dans les petits coups que j'espère ressentir très vite. Elle n'avait pas tout à fait tort, ma copine nullipare!

5 juin 2009

Test

Premier petit mot, je teste...
LN

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Le bébé d'Helene et Rémy
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